Evolution d’une âme.

Une âme s’est envolée
Elle a abandonné ce corps
Trop longtemps enserrée
Dans cet habit usé.
Elle a quitté cette terre
Pour aller légère, dans un monde meilleur.
Un monde de vibrations, sans apesanteur.
Elle y voit ses vies passées, présentes, futures.
Le pourquoi de ses peines, au fur et à mesure,
Que s’éclaircissent ses pensées
Elle s’élève doucement embrasse l’éternité.
Entourée d’esprits qui l’ont devancée,
Ils la guide dans cet univers éthéré.
Elle y apprend l’amour, la fraternité.
Elle voit le chemin à parcourir
Pour approcher la divinité.
Que de défauts devra-t-elle s’épurer.
En attendant elle savoure
Le bonheur suprême.
Car elle sait qu’un jour
Pour parfaire son amélioration,
Sur cette terre, elle devra retourner.
Finir le travail inachevé des vies passées.
Quand le diamant sera ciselé, finies les incarnations
Dans un monde supérieur elle continuera son évolution.
J.P

Souvenir d’une vie.

Par un soir d’été
Nos yeux se sont croisés.
Je m’enivrais de ton parfum
Comme le matin offre sa rosée !
Pas un mot n’est sorti de ta bouche
Je me croyais un moment sur la touche.
Est-ce la peur ou ta timidité ?
En prenant ma main tu m’as dit doucement
Viens nous allons parler.
De ta voix chaude et sucrée
Je me suis laissé troubler.
Par un soir d’été
Nos yeux s’étaient croisés.
J’étais amoureux de la beauté de ton âme
Qui fait de toi une princesse, une dame.
Depuis nous avons fait un long chemin
Toujours uni, main dans la main.
C’’était un soir d’été
Nos regards se sont défaits
Notre amour s’est délié avec douceur
Et tu es partie dans un monde meilleur.
Mais lorsque reviennent mes souvenirs
Je sens à mes cotés ton âme pour me soutenir
Pour me souffler, ici, c’est toujours l’été.

Ivresse d'un moment.

A toi mon ami, mon frère,
J’écris pour toi ces quelques vers.
Toi qui n’as plus de rêve, plus de passion
Tu es seul en déréliction.
Attablé devant ton verre
Pour un instant tu revois, tes épreuves, tes envies.
Emporté par ces fantômes qui hantent ta vie.
Ton cœur est vide comme ton verre,
La tête dans les volutes de fumée
Ton seul but te griser, consommer.
D’autres avant toi sont tombés
Sur ce chemin bordé d’épines.
Leur cœur a saigné, au bord de l’abîme.
Plus de verre, fini la chopine.
Par la volonté ils sont devenus forts
En eux ils ont trouvé un trésor.
Par ces quelques mots,
Je dépose sur ton cœur
Juste un peu de douceur.
Une rose parfumée
Qui sera t’enivrer
Ce souvenir un instant partagé
D’une rencontre, d’une amitié.
A toi mon ami, mon frère,
Je lève mon dernier verre.

J.P

Pour faire un poème, une chanson.

Pour faire un poème, une chanson
Trouver un thème, une histoire
Qu’il y ait un début, un milieu, une fin.
Soit pour dire qu’on aime, ou funeste destin.
Mettre de la passion, de l’amour, de l’espoir
Faire par les mots ressentir les pensées de l’auteur
Afin d’entraîner un instant l’auditeur
Dans un texte émouvant.
Il sera le héros, le traître, ou l’amant.
Et mû par la beauté des choses
Son cœur s’épanchera au parfum d’une rose.
Si à la fin du poème, de la chanson
Vous n’êtes plus le même comblé d’émotions
Alors rien qu’avec sa plume et son imagination
L’auteur aura réussi pour un instant
A vous faire voyager dans le temps.
Avec ces quelques lignes
Je vous ai écrit une histoire
En suis-je digne.


J.P.

La fête du Printemps.

La fraîche rosée ce matin c’est posée.
Le jardinier d’une main invisible
A semé sur les roses des effluves parfumées.
Revoilà le printemps qui c’était éclipsé,
Il nous revient avec toute sa beauté, ses odeurs.
C’est le temps de l’amour, ami ouvre ton cœur.
La nature en ce monde
Redevient féconde.
L’oisillon sur la branche a quitté son nid
Le cri encore voilé par une longue nuit.
Il étire ses ailes, lisse ses plumes légères.
Il s’élancera dans un instant comme ses frères,
Sous le regard inquiet et fier de ses parents,
Pour participer à sa manière à la fête du printemps.




J.P.

Ma langue, ma vie.

Ma langue, ma vie

Je me souviens, étant enfant.
Écrit en gros caractères
Sur des panneaux publicitaires,
"Si nous abandonnons la langue française
Nous serons tous des assassins"
Était-ce la crainte de nos académiciens.
Mais les années ont passé,
Il est de bonne réputation,
Dans le milieu du bien pensé,
Si l’on ne veut pas être dépassé
De s’angliciser à défaut du français.
Le monde a bien changé
La langue française est repoussée.
Dans le sport, les jeux, les affaires,
Dans les écoles, les collèges, les lycées
Dans le milieu des arts on si affaire.
Dans nos universités pour faire carrière,
Pour avoir droit de cité, pour publier
Il faut parler, écrire en anglais.
Notre langue sera caduque
Abandonnée par des eunuques.
Mise à part dans les pays Francophones,
Le Québec, les anciennes colonies,
La langue française rayonne.
A vous mes chers poètes vites cités, vites oubliés,
Racine, Boileau, Lafontaine, Molière et autres.
De vos plumes sortaient des pleins et des délier.
Des poèmes, des tragédies bien calligraphiés.
Ma mémoire encore bercée par ces vers rédigés.
D’où vous êtes dans le zénith des penseurs,
A côtoyer les sages les purs de cœur,
Je vous envoie, point de sms
Juste un sos en guise de détresse.
Que vos âmes fécondes, éclairent
Ceux dont le métier, leurs fonctions
De faire aimer notre langue française.
Vous vous êtes égarés dans les méandres
De la facilité, du mal cultivé à se méprendre,
De vous ressaisir avec violence
Et que renaisse la langue de France !


J.P.